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Beño, la rupture !
9 août 2007

Ben c'lui là, j'lai fêté...

C'est posé dans un refuge au dessus de Casarabonela, avec vue sur la vallée du Guadalhorce qui brille de mille feux de l'éclairage des villages alentours, et du haut de mes désormais 29 ans que je vous écrit ce petit mot.

Nous sommes le mardi 07 août 2007 et j'ai retrouvé la forme, enfin ! Je n'aurais pas pu en dire de même hier, encore moins la veille, jours de récupération intensive pendant lesquelles mon corps suait à grosses gouttes toute la bière ingurgitée trois jours durant, une barre sur le front, que dis-je ? carrément devant les yeux et un estomac qui se faisait la malle. A coup d'aspirine-vitamine C et d'air pur, je reviens petit à petit de ce monde festif, cruel et impitoyable qu'ici ils appellent FERIA !! Donc au contraire de beaucoup qui accusent le coup face aux années qui passent, je peux dire aujourd'hui que cet anniversaire tombe à point puisqu'il est le jour de ma renaissance et que les coups de fils bien placés de certains m'ont redonné énergie et vigueur pour la fin de mon séjour ici. Non pas que j'avais perdu courage et volonté mais...je le répète, j'ai beaucoup donné à cette féria de Casarabonela, et elle me l'a bien rendue !!

Autant vous le dire tout de suite, j'ai été bon, voire très bon à certains moments de la fête. Il faut dire que j'étais entouré d'une équipe prête à affronter n'importe quel ridicule, n'importe quelle provocation et surtout qui aime faire absolument n'importe quoi. Tout vous raconter n'aurait aucun sens hors contexte, vous comprenez bien. Et je n'en pas beaucoup le temps aujourd'hui, il faut que j'aille m'excuser auprès de la boulangère, du boucher, du garagiste (ou plutôt de sa femme!), du maire et du curé. Que du beau monde, n'est ce pas ? Je plaisante, évidemment. Je crois n'avoir choqué personne. En tout cas ils ne me l'ont pas dit.

Quelques bribes tout de même : autotamponneuse chaque soir vers 3 h, piscine à poil, danse sur comptoir devant un parterre de fans, un mégaphone, un débit intarissable de conneries carrément hallucinantes, chapeau de cow boy Stetson, lunettes noires pour les garçons, robes flamencos et maquillages discrets (!) pour les filles. Une classe certaine ou une certaine classe, comme vous voudrez. De plus je n'ai jamais parlé autant ni aussi bien espagnol que pendant cette fiesta. Le tout crescendo du jeudi au samedi sans énormément de pauses, les nouveaux arrivants motivaient les déjà presque cadavres, et ce sans mal, à les suivre, "tranquille", "pas très tard". On la connait la chanson. Si on y va on y va pas pour rien. Tu m'étonnes. Lacher de taureaux à 8 heures du matin, ils en de bonnes aux villages ! De justesse, on a compris le bordel et on a pu se faufiler entre des grilles rapidos. Puis on a vu que c'était plutôt des vachettes à Guy Lux, alors on s'est dit... Non on ne s'est rien dit du tout, on s'casse, les vaches elles ne donnent que du lait, beurk !! Vous pensez bien que prendre un appareil photo n'aurais pas été très judicieux de ma part, mais d'autres l'ont fait et les images vous parviendront bien assez tôt. Cependant quelques unes vous attendent plus bas. C'est tout ce que vous aurez pour l'instant.

Auparavant dans la nuit je m'étais acoquiner avec un gitan qui tenait un comptoir. Très sympa, il cherchait un serveur pour les férias suivantes, et pas les moins attirantes (Antequera, Malaga, Ronda,...). "Je suis ton homme, hombre !". On allait conclure ce marché, en serrant la main comme des hommes, fiers et les torses bombés, ma petite main dans sa grosse pogne, ses grands yeux noirs dans les miens, vitreux et fatigués, quand le nouveau responsable, au demeurant très bien et d'ailleurs très content de prendre ses fonctions à cette époque de l'année, me rappella mon engagment auprès de l'asso. Déçu mais souriant le gitan me paya une cervezita et m'invita dans son resto à Guaro. Le reste, on verra. Une reconversion dans le service à la personne en Andalousie ? Porque no ? Il cherche aussi une serveuse !! hé hé !!

Le reste n'est que kermesse ou tout le monde est enivré (c'est vrai qu'il faut aimer !!), chante, danse, discute, fait connaissance et s'oublie un petit peu. Les gens osent, ces jours là, te demander qui tu es, toi, l'étranger, el grande gringo barbu au chapeau. Ils sont heureux que tu sois là avec eux, à faire la fête, et partager ce qu'ils considèrent comme coutumes. Une simple fête au village améliorée, quoi !! Grosse scène et sons partout. Certains ont même voulu prendre des photos en posant à mes côtés !! Sans rire. Stéphane Cheval ? Il est vrai que parfois j'ai menti...mais pas longtemps, promis.

J'ai aimé cette ambiance, j'ai aimé ce week end, j'aime ce village, j'aime la vie, je vous aime. Bref, j'ai 29 ans, je vais bien, l'avenir est encore devant moi, j'ai chaud et je vais aller me baigner ! Et plouf....

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P.S. : Petit commentaire des photos. La première, sans commentaire. Ah si ! Le mec s'appelle Fabien et c'est mon copain ! La deuxième, rien à dire non plus, deux personnes qui prennent la pose, quoi ! Mais pas mal quand même. C'était Sylvie et on l'applaudit ! Quant aux deux autres, c'est la consternation, surtout le mec au cheveux courts. Un mec à la fois rénial mais dangereux. C'est sans doute pour ça qu'il est rénial. Il est le roi du mégaphone. La piscine était inévitable et je n'y suis pour rien !! Je précise pour finir que non, ce n'est pas un déguisement spécial feria que j'arbore ici, je me balade comme ça tous les jours. Et je reviendrai comme ça, tenez le pour dit.

Hasta Luego.

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Commentaires
L
bon, ben voilà, comment te dire, non, je n'avais po oublier... oui, j'y ai pensé, mais j'étais parti euh... dans la forêt et j'avais pas de frigo et pas internet non plus... alors, eh, dis ce qui compte, c'est que maintenant je suis là et que je te souhaite ton anniversaire... pour faire ca bien, comme on aime, ben je suis allée fêter ca avec mme candice... bon je t'embrasse bien fort... a binto
Beño, la rupture !
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Beño, la rupture !
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